Oulimots 2024S10 : l’autoroute de la contrainte

Mots contraints : Respirer, cœur, autoroute, aveugle, république, explicite, étoile, naissance, bande. 

Les oulimots de Cassis Fraise :

Sur le pont de l’autoroute: Je fais une pose au 200 ASA.

J’appuie sur le déclencheur puis cesse de respirer. 

Je capte la lumière à sa naissance pour un voyage à l’aveugle: pas d’image explicite, je suis ma bonne étoile tout le long de la bande, vers une république de couleurs, bleu blanc cœur.

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Les oulimots de Valérie :

Je ne peux plus respirer. L’air ambiant a fini par nécroser mes poumons. Même mon cœur s’asphyxie, étouffé de la densité des vapeurs cancéreuses, que l’autoroute en contrebas dégage. Aveugle à la douleur lovée dans ma poitrine, je nage le long de l’avenue de la république ; bientôt j’atteindrai le Père Lachaise. Oh, vous pouvez bien vous moquer de cette métaphore funèbre plus qu’explicite ! Peu m’importe, la mort ne sera-t-elle pas toujours l’ultime étoile au firmament de nos attentes ? N’en est-il pas ainsi depuis notre naissance ? La camarde pose sa main osseuse, ferme et douce, sur ma bouche. Je bande à en mourir. 

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Les oulimots de Marie Bulsa :

La naissance de cette étoile m’a rendu presque aveugle. Jamais, je n’avais vu d’aussi grosse explosion. Mon cœur a failli s’arrêter et je n’arrivais plus à respirer. Mon vaisseau est parti en vrille. En me réveillant, j’ai vu une bande lumineuse sur une sorte d’autoroute. Des vaisseaux ? Des vaisseaux sur roue ? Je n’avais jamais vu ça. 

J’ai atterri près de la bande lumineuse et j’ai essayé de parler à quelqu’un. Lui poser des questions. Étions-nous dans une République ? Important pour moi qui me suis enfui d’un monde de répressions. 

Cette personne avait le même langage que moi. Il me répondit que oui, mais que la planète virait à la dictature, retirant la liberté d’expression au peuple et arrêtant toute personne ayant d’autres pensées que les leurs.

Je lui ai demandé en quelle année nous étions et la réponse était explicite. J’avais atterri dans le passé de ce monde affreux, à l’origine des répressions que j’avais fuies.

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Les oulimots de Nicolaï Drassof :

Il faut être aveugle pour ignorer la naissance d’une étoile, au ciel comme à l’opéra.
Parmi ceux de la bande de copains qui prenaient l’autoroute vers le soleil pour respirer et chanter, ta voix nous réchauffait le cœur. Tous plus ou moins rappeurs ou rockers, notre émotion était explicite lorsque ta voix de ténor retentissait. C’était tout autre chose et ça nous transportait.

Puis nous rentrions, désabusés, prendre notre métro à République.

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Les oulimots de Bella Dona :

La naissance d’une Étoile.

Dans L’Autoroute spatiale.

Une bande de graffiteurs y a mis tout son cœur.

Un message explicite qui saute aux yeux, même un aveugle comprendrait.

Ouf la République respire .

Le message est compris.

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Les oulimots d’Hervé B :

La nuit dégoulinait toutes les larmes du ciel, noyant le goudron de cette autoroute déserte à cette heure ci. Je ne voyais plus rien, et les trombes d’eau qui tombaient n’arrangeaient pas ma vision de la route. J’étais devenu aveugle depuis le temps que je la parcourais pour rejoindre Cassis, là ou se trouvais l’autre moitié de mon coeur. J’étais guidé par mon étoile, celle qui de nouveau m’avais permis de respirer, celle qui avait permis ma renaissance, sans que cela soit explicite, presque de façon surnaturelle, et surtout inattendue ! Nous nous étions rencontrés suite à son départ de cette soit disant république qui ne permettait plus de s’exprimer, si ce n’était par la bande et en utilisant des sous entendus connus des seuls initiés.

Il fallait que je redouble de prudence, j’avais toujours cette envie folle de me blottir aux creux de ses bras … De gouter sans cesse ses lèvres, sa peau, le corps chaud de mon amour venu du froid … Et, aveugle sur cette route, il me tardait de plonger dans ses yeux, rejoindre son âme sans laquelle je n’étais rien.

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Les oulimots d’Elisa Stark :

Quand la bande de copain m’a demandé de la rejoindre, l’un d’eux m’a détaillé de façon explicite comment les rejoindre au bar de l’étoile rue de la république. Heureusement que je n’ai pas dû prendre l’autoroute car, peu confiante en ma conduite, j’aurai eu du mal à respirer, mon cœur aurait battu à cent à l’heure et j’aurais eu peur d’être aveuglée par les phares des voitures dans l’autre sens. Confiante,  je suis passée par les rues piétonnes pour les retrouver et nous avons trinqué tous ensembles. 

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Les oulimots de Gérald :

Avec ma copine et une bande de copains, nous avons décidés de passer la nuit à la belle étoile.                                                                        Ma copine, je l’aime de tout mon coeur. Je ferais n’importe quoi pour elle. Cette amour a pris naissance, il y a maintenant un an. Oui, je sais, on dit que l’amour est aveugle, mais je l’aime à mourir, je ne peux pas être plus explicite.

Après avoir quitté l’autoroute, nous avons pris un petit chemin de terre pour arriver à notre destination. L’endroit est idyllique, en bord de mer. Nous allons en profiter pour prendre l’air marin, le respirer à plein poumons.

Nous nous sommes installés dans les dunes, à l’abri des regards indiscrets, car même si nous sommes en république, la maréchaussée risque de nous expulser.

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Les oulimots de SecretSensualité :

Dans la nuit, nos souffles entrelacés,  

Sur l’autoroute de nos désirs embrasés,  

Ton cœur bat, rythme envoûtant,  

Dans cette république de plaisirs, aveuglants.

Aveuglés par la passion explicite,  

Explorant chaque parcelle, complice,  

Une étoile scintille, témoin complice,  

De la naissance d’un amour, une bande complice.

Respirer ton essence, tendre et précise,  

Dans l’extase de nos sens, on se brise,  

Sur le chemin de nos désirs consumés,  

Dans cette nuit où nos vœux sont exaucés.

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Les oulimots de Dick :

Le Chancelier Palpatine, aveuglé par l’appât du gain, avait fait fi de l’avis des députés de la République et avait décidé de détruire quelques systèmes stellaires à l’aide de l’Etoile Noire afin de faire place nette pour une autoroute intergalactique au cœur de la nébuleuse. 

Était-ce le début de la fin ? Non car une bande d’irréductibles était entrée en résistance et, après quelques tracts pour le moins explicites sur les nuisances d’un tel chantier, avait fini par détruire le funeste vaisseau avec l’aide du Cœur en Or. 

C’était la naissance d’un nouvel espoir : l’univers pouvait respirer.

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