Oulimots 2023S43 : l’autoroute de la contrainte

Mots contraints : Émotion, jouet, grenier, fumée, machine, autoroute, tornade, secouer, dard.

Les oulimots de Hypatia de S :

Je quittai l’autoroute que j’avais arpentée sur des kilomètres. Une seule chose accaparait mon esprit : allais-je le retrouver ? 

Lorsque je m’engageai dans la pénombre qui enveloppait le rez-de-chaussée, je dus secouer ma tête et tout mon corps pour me persuader que j’étais bel et bien de retour. Je ne prêtai aucune attention au manoir et me jetai dans les escaliers afin de gagner le grenier le plus vite possible. Une émotion soudaine et violente pressa ma poitrine, à l’instar du dard de l’insecte qui perce la chair et irradie de douleur la zone alentour. 

C’est là, dans la relative obscurité tout juste déchirée par quelques percées lumineuses, que je le vis. Ce jouet, cette petite machine à bonheur, m’attendait sous une épaisse couche de poussière et d’oubli. C’est alors qu’une odeur âcre de fumée arriva à mes narines. Je fondis sur la lucarne, unique liaison avec l’extérieur, et m’aperçus que des flammes rongeaient allègrement les étages inférieurs. La tornade de feu me rejoignit plus vite que je ne l’avais imaginé. Je serrai le jouet contre moi et fermai les yeux.

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Les oulimots d’Elisa Stark :

 Que d’émotions, j’étais dans le grenier à ranger des jouets, des machines à coudre et des rails pour construire des autoroutes pour les petites voitures quand, telle une tornade, une guêpe a agité son dard devant mon nez. J’en suis tombée à la renverse et une fumée épaisse de poussière l’a éloignée de moi et de mon visage.

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Les oulimots d’un Joueur Parisien :

Non sans quelque émotion, il avait trouvé un jouet oublié dans un coin obscur du grenier. Un jouet non point un de ces trains miniatures émettant sifflet et fumée, ou bien quelque machine étrange destinée à parcourir une autoroute postapocalyptique. Un jouet pour des jeux d’adulte suscitant une tornade d’envies si bien que quelques instants plus tard il jouait intensément tant et si bien qu’il finit par secouer son dard.

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Les oulimots d’Hervé B :

La cheminée qu’elle avait été allumée il y a tout juste une heure, une tornade sur l’autoroute ne lui avait pas permis d’arriver plus tôt, refoulait une fumée acre des plus désagréable et nocive. Il fallait qu’elle monte au grenier, le seul endroit qui permettait de voir si aucun nid n’était responsable de sa future asphyxie, le retard ayant fait tomber la nuit plus tôt que prévu et ne lui ayant pas permis de voir le haut de la cheminée. N’ayant rien remarqué de gênant, elle allait redescendre quand elle remarqua l’étrange machine, le soit disant jouet, qui lui fit revenir une émotion aussi soudaine que violente. Les frissons qui se mettaient à la secouer la firent redescendre dare-dare. Ce n’était pas un jouet, mais une arbalète dont le dard avait transpercé son frère, alors qu’il manipulait cette arme.

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Les oulimots de Bella Dona :

Mais quel dard m’a piqué ?

Que d’émotions !

Ranger le grenier et ça un jour de tornade.

Les combles sont secoués par le tumulte du vent.

Peu importe, il faut déménager, une autoroute sera construite à proximité.

Dans les caisses, des jouets, une machine à coudre miniature et beaucoup de choses inutiles qui partiront en fumée.

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Les oulimots de Dick :

C’est avec une émotion non dissimulée que je La regarde fixer l’énorme jouet qu’Elle me destine sur la fucking machine qui se trouve dans Son grenier transformé en donjon pour l’occasion. 

  • Je vais mettre l’intensité au maximum et tu vas te faire secouer pire que par une tornade quand ce gros dard te forera le fondement. 

Inutile de me cacher derrière un écran de fumée, la perspective de savoir mon cul devenir une autoroute à gode me remplit de joie et je ne La remercierai jamais assez de rendre la chose possible. 

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Les oulimots de Nicolaï Drassof :

Voyage anodin

J’ai pris l’autoroute pour plus de sécurité

Une guêpe était endormie sur la plage arrière

Éveillée, elle me menace de son dard.

Je panique. 

Secouée par une tornade de sensations, je ne maîtrise plus rien.

Stop. Je roule une…cigarette, pour me calmer.

La fumée m’emporte.

Je me vois dans le grenier de grand-mère, lieu de mes premières transgressions.

Tourbillon de remords, puis je m’apaise.

La guêpe, écœurée de mon dédain, s’est envolée

Je reprends la route.

Rien ne s’est passé. 

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Les oulimots d’Audrée M :

Avec émotion, je grimpais à l’échelle pour accéder au grenier. Mansardée, la pièce offrait, depuis une lucarne opacifiée de crasse, une vue d’ensemble sur l’autoroute parée de multiples lumières clignotantes. Je ne m’y attardais pas ; comme une tornade, je déballais les jouets rangés dans des coffres poussiéreux ; des poupées de chiffons, des soldats de plomb, des osselets, un diabolo et d’autres merveilles encore. Je reculais les pieds en laissant tomber un jeu de fléchettes pour éviter de me blesser avec leurs dards. Dans mon émerveillement, je ne remarquai pas tout de suite le double fond de la caisse en bois. Avec peine, je soulevais la planchette recouverte de papier peint et plaquais, sur mon visage, une main pour me protéger de la fumée que dégageait soudainement le coffre. Peu inquiétée par ce phénomène étrange, je secouais la main pour dissiper l’épais écran de fumée qui, ma foi, ne sentait franchement pas la rose. Enfin, je penchais à nouveau la tête au-dessus du coffre pour découvrir une machine dont je ne reconnaissais pas l’apparence. Impossible de la soulever, pas de bouton marche/arrêt, pas de prise, pas d’interrupteur, pas de….

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Les oulimots de Gérald :

Je suis dans les bouchons. Une machine agricole dégageant un épais nuage de fumée bloque la route. Et là, je repense à elle, son coup de fil.

Je suis encore sous le coup de l’émotion à la suite de son appel me disant qu’elle veut me revoir. Il faut dire que c’est une vraie tornade cette fille avec ses jolis yeux bleus, et quand elle m’a dit au téléphone qu’elle avait envie de moi, de m’enfiler son dard, comprenez son gode, j’étais tout excité et même si j’ai quelquefois l’impression d’être son jouet, la dernière fois que l’ont sait vu, elle m’a enfermée dans son grenier toute une nuit. J’ai trop envie de la retrouver.

Nul besoin de me secouer, j’ai aussitôt pris la voiture pour rejoindre l’autoroute et prendre la direction du sud.

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Les oulimots de Marie Bulsa :

Je venais de rompre avec mon petit ami qui n’avait rien trouvé de mieux que de planter son dard dans ma meilleure amie, dans le grenier de ma maison. Cela a eu sur moi l’effet d’une tornade. Je les ai mis dehors sans même leur laisser le temps de se rhabiller. Je n’étais rien qu’une jolie poupée, un jouet sexuel pour lui. Mes émotions ont pris le dessus, et j’ai tout plaqué. Je me suis secouée comme un prunier et je me suis dit «ma fille, tu vas prendre ta voiture et filer aussi loin que tu peux». Tous mes projets d’avenir étaient partis en fumée. Il faisait nuit et j’étais fatiguée de rouler sans m’arrêter. J’ai stoppé mon véhicule sur une aire d’autoroute déserte et là j’ai vu cette machine par terre qui clignotait et faisait des petits cliquetis. J’ai ramassé l’objet perdu. Une idée stupide m’est venue et si cette petite machine exauçait des vœux. « Être heureuse avec un homme bien pour de bon » puis j’ai rencontré l’homme de ma vie. La machine fonctionnait, c’était incroyable ! Je la regardais ce matin en l’activant, «quel dernier vœu ? Et si mon ex-petit ami disparaissait !»

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Oulimots 2023S42 : une contrainte sociale.

Mots contraints : Or, combe, bébé, nana, jardin, social, circuit, signal, attendre. 

Les oulimots de Gérald :

Ce matin, je suis parti avec ma nana que je surnomme tendrement mon bébé en randonnée dans la vallée proche de chez moi. J’avais envie de quitter mon espace social pour la journée.

Nous avons prévu de nous organiser un petit circuit dans cette jolie combe que je connais très bien. En fait, c’est un peu mon jardin, je connais chaque recoin  Et pour nous amuser, nous allons jouer aux chercheurs d’or dans le torrent qui descend de la montagne. Et après, pour pimenter cette journée, je vais attendre son signal qui me fera comprendre qu’elle a envie d’un petit calin dans l’herbe tendre.

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Les oulimots de Nicolaï Drassof :

Sans attendre le signal,la nana empoigna son bébé et partit d’un bon pas vers le jardin social.

Il était situé dans une petite combe, juste à côté du circuit moto. Le soir tombait, les modestes plantations étaient nimbées d’or. La cabane fut facile à ouvrir. Enfin elle avait trouvé un refuge loin de son bourreau.

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Les oulimots d’Hervé B :

J’avais sillonné le pays de long en large, de bas en haut et de haut en bas, parcouru tous les circuits possibles et inimaginables ! Je n’avais pas trouvé le « jardin » dans lequel j’allais attirer cette nana. Il ne me restait plus qu’à le fabriquer, je ne pouvais plus attendre, à mon âge il était temps que je pense à lui faire un bébé, ce qu’Elle attendait depuis pas mal de temps. Le signal avait presque l’air d’un ultimatum. Plus question de social, place à l’amour ! C’est au milieu de cette combe que j’allais lui tendre mon doux piège et avec ce qu’Elle avait endurer, Elle allait être enfin heureuse. Je lui offrait le cadeau plus précieux que tout l’or du monde ! Mon inconditionnel amour …

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Les oulimots de Bella Dona :

Un nouveau projet social a vu le jour, projet incroyable, un jardin créé dans les combes , sur des versants bien exposés.

Pour les incrédules, un circuit spécial a été aménagé.

Des visites très prisées des alternatifs, des écologistes, des nanas au look hippie avec leur bébé sur le dos.

A l’ouverture des barrières, dès le signal et sans plus attendre, les gens déboulent.

Ça ressemble à une ruée vers l’or .

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Les oulimots de Dick :

Cette nana est en or et j’aime quand nous cultivons ensemble notre jardin secret dans un circuit qui va des monts de ses seins aux combes de ses reins. 

Et dire que sans les réseaux sociaux nos chemins ne se seraient pas croisés et j’attendrais encore que quelqu’un me donne le signal du départ d’une vie dont je ne voulais plus. 

– Bébé, tu viens ? J’ai envie. 

Je dois vous laisser, elle m’appelle. À plus tard pour la suite. 

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Les oulimots de Ssaara :

Cette nana a le chic de me mettre le circuit en surchauffe. 

Pas besoin d’attendre le moindre signal de sa part pour que mes sens s’affolent comme ceux d’un bébé qui voit son biberon ou de l’Avare devant sa cassette pleine d’or. Il me suffit de penser à Elle. 

Depuis que je l’ai aperçue lors de la randonnée dans la combe, je la traque sur les réseaux sociaux, je l’épie depuis le jardin public, je la rêve jour et nuit. 

Elle me rend complètement fou.

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Les oulimots de Marie Bulsa :

Je vis dans une combe au milieu des Pyrénées. Un havre de paix social. Nous avons eu un bébé, baptisé Nana comme l’héroïne de Zola. Nous n’arrivions pas à joindre les deux bouts financièrement. Alors j’ai vu cette annonce pour participer à un jeu de piste en ville dans un grand jardin avec un labyrinthe au centre. Tout cela pour gagner de l’or, beaucoup d’or. C’est ainsi que j’ai découvert que les citadins s’amusaient. J’avais l’impression d’être dans une arène romaine au milieu des spectateurs et des lions. Il fallait attendre le signal avant de suivre un circuit rempli d’indices. Je ne sais pas comment j’ai réussi, mais j’ai entendu les cris des participants et les applaudissements du public. C’était horrible. J’ai pensé que je n’allais jamais arriver vivant au centre, que ce n’était qu’un piège gigantesque. Mais je l’ai fait et j’ai emporté la cagnotte d’or qui n’avait jamais été gagnée. Peut-être était-ce grâce à mon sens de l’orientation en montagne. Jamais plus, je ne participerai à ce genre de jeu cruel.

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Oulimots 2023S41 : la flamme de la contrainte

Mots contraints : Pitié, flamme, sucre, planche, magique, sirène, croire, chat, permission 

Les oulimots de K. :

C’est moins la pitié que la sirène qui lui fit croire qu’il avait la permission de retirer le chat des flammes qu’il essayait d’étouffer en les aspergeant de sucre, planche de salut improvisée quasi magique…

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Les oulimots de Ssaara :

Par pitié vire-moi ce chat !

Fais-lui entendre le chant des sirènes félines, en gros fais lui croire que notre jardin magique est plein de souris .

Parce que, avec tout le boulot que j’ai sur la planche, il va y avoir un retour de flammes carabiné s’il continue à piétiner sans en avoir la permission les décors en pâte à sucre que je façonne pour ma commande de design cake.

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Les oulimots de Dick :

C’est sans la moindre pitié qu’Elle approche la flamme d’une bougie de mon pubis et, de peur, je sucre les fraises attaché sur ma planche jusqu’à ce que la première goutte de cire ne me libère en tombant sur moi. Tout devient magique ensuite et de dragon Elle devient sirène et m’entraîne très loin à Sa suite. 

C’est ainsi à chaque séance et je crois que je ne peux plus me passer d’être la souris entre les pattes de cette chatte et si je ne jouis physiquement qu’avec Sa permission, le plaisir cérébral que je ressens l’emporte sur le reste. 

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Les oulimots d’Elisa Stark :

Pitié ma sirène, ne me recouvrez pas de sucre. Vous m’avez déjà ficelé sur une planche au dessus des flammes magiques et  fait croire en vos pouvoirs en me donnant la permission de vous regarder vous changez en chat ! Vous m’avez ensorcelé ma déesse.

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Les oulimots de Sexy Angel :

Il voulait avoir mal. Elle avait sa permission et le mot qui résonne comme une sirène pour mettre fin à la torture. Mais, tant qu’il ne le prononçait pas, elle n’avait pas de pitié. Sur sa planche, il avait déjà subi mille supplices. Que ce soit sous ses caresses ou sa cravache, il avait ronronné tel un chat ce soir-là. A croire qu’elle n’y arriverait pas ! Cependant, quand elle répandit, par touche, le sucre fondu sous la flamme sur sa toison, pour descendre jusqu’à son pubis, il sentit tout son être vibrer, transcendé par la douleur, l’instant magique, l’orgasme tant attendu.

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Les oulimots de Gérald :

Je suis quelqu’un d’assez naïf, et je suis très sensible aux chants des sirènes. Surtout à ceux de ma Maîtresse. Et quand elle me promet monts et merveilles, je suis prêt à la croire. Il faut dire que devant la flamme de son regard, je fond comme un sucre. Mais, je sais que je dois lui obéir docilement. Une fois,  j’ai eu la mauvaise idée de me rebeller, pour me punir, elle m’a obligée à faire la planche pendant dix minutes. Elle est sans pitié.Par contre, si je me montre doux et obéissant, elle me récompense. Et c’est un moment magique quand elle me donne la permission de venir me lover dans ses bras comme un petit chat.

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Les oulimots de Hypatia de S :

La flamme des débuts, cette petite étincelle magique qui sait enlacer les cœurs et les corps, s’était éteinte.  Il ne pouvait plus y croire, malgré toute la bonne volonté du monde. Leur appartement était devenu triste à pleurer. Même le chat, d’ordinaire prompt à escalader l’armoire ou à faire tomber la plante verte, devenue marron à force de maltraitance lorsqu’il ne s’agissait pas d’une banale ignorance, n’avait plus la force de faire semblant. En tournant la tête, il vit la neige tomber par la fenêtre. Le ciel, lourd et bas, déversait ses petites perles de sucre immaculées qui succombaient dès qu’elles frôlaient le bitume sale et rugueux. Une sirène raisonna sur le boulevard annexe, alors qu’il rencontra son reflet dans la vitre sale. Ses traits, défaits, ses cheveux en bataille et son regard, désert, nourrirent le sentiment de pitié qui ne cessait de grandir en lui. Sur le parquet fatigué de l’entrée l’attendaient son baluchon et sa planche à dessin. Alors, il se donna la permission de fuir, loin, de l’antre du mal.

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Les oulimots de Marie Bulsa :

J’avais une vie banale au bord de l’océan dans une maison banale où je vivais seul avec mon chat. Le jour, je partais faire de la planche de surf et la nuit j’écrivais un roman tout aussi banal que le reste. Je n’avais plus la flamme magique de mes débuts. Et ce jour-là, j’ai renversé le cours de ma vie. J’ai pris mon café avec un sucre moi qui n’en prenais jamais. J’ai tapoté sur mon ordinateur en journée et j’ai plongé dans l’océan la nuit. C’était excitant. J’étais comme un enfant qui faisait quelque chose sans permission. J’ai omis de vous dire, j’ai aussi attaqué une bouteille d’alcool, car j’en avais assez de cette vie sans saveur. Ce qui devait arriver arriva, je me suis noyé ivre mort et tout à coup, je l’ai vu juste devant mes yeux. Une sirène qui a eu pitié de moi, l’inutile. Je ne pouvais pas y croire et encore moins en parler. Elle m’a ramené sur la plage et m’a donné un baiser, puis s’est envolée. Depuis, j’observe l’Océan tous les jours. J’attends un signe d’elle et ma plume est devenue magique. J’ai retrouvé le goût de vivre.

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Les oulimots de Bella Dona :

Une barbe à papa pleine de sucre, souvenir magique de l’enfance où l’on jouait à la sirène dans la mer avec la permission des parents.

Une des conditions était de rentrer à l’heure sinon pas de pitié, toutes les sorties étaient supprimées, fini la planche à voile, fini les feux sur la plage à griller des chamallows en ravivant les flammes .

La seule distraction autorisée alors, s’occuper des chats.

Nous respections les règles afin que nos parents puissent continuer à croire en nous.

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Les oulimots d’Hervé B :

Ma première permission allait être la dernière et, comme bien souvent, il me plait de croire à l’adage qui dit que la chance du débutant est là pour vérifier cette chance. Nous étions en 1752, et je m’étais enrôlé sur ce brick, ayant pour capitaine un corsaire sans pitié, piratant parfois lorsque l’occasion se présentait. Il nous avait bien recommandé de ne surtout pas se faire remarquer !

Je n’avais pas mis le pied sur le quai depuis vingt secondes que le premier signe fut ce chat noir qui faillit me faire tomber à l’eau. 

Mon superbe chapeau à plume lui avait fait peur !

Pas plus tôt franchie la porte de la taverne que les habitués se moquaient ouvertement de mon couvre chef. La bagarre qui s’en suivit, suffit pour que la taverne soit ruinée par une seule flamme échappée de l’âtre grâce au tison qui servait à faire reculer les belligérants.

La sentence était tombée: La planche ! Destinée aux condamnés à mort, soit par noyade, soit bouffé par les requins … Ou les deux !

Mon plongeon fut magique ! Mon sauvetage inespéré, car la sirène qui me repêcha était la fille du capitaine qui était tombée amoureuse…

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Oulimots 2023S40 : les gentlemen de la contrainte

Mots contraints : Respiration, prodige, population, gentleman, promettre, mine, tailleur, obscénité,âge.

Les oulimots de Ssaara :

Bonjour !
Après un long break me revoilà
Belle journée

L’émotion lui avait coupé la respiration. Quelle probabilité y avait-il pour qu’il tombe dans toute la population que comptait la ville sur LA personne qui allait faire voler en éclats ses certitudes de toujours .
Malgré ses mines de gentleman sombre et toujours digne dans ses tailleurs siglés , il avait au fond depuis son plus jeune âge , un cœur de midinette romantique .
Il avait toujours jugé cette faiblesse comme une quasi obscénité aussi il prenait systématiquement des airs compassés et sévères face à la gente féminine .
Mais par ce que ses proches auraient jugé un prodige absolu il avait fait tomber son masque d’impénétrabilité devant cette superbe rousse .
Quand cette beauté à laquelle il semblait ne pas falloir en promettre lui avait fait un numéro de charme , il s’était fendu d’un sourire rayonnant , d’un regard de velours et l’avait invitée à prendre un verre , LUI !
Et là elle était à ses côtés , dans ce bar , et il se sentait ridicule dans son costard à un prix a 4 chiffres .

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Les oulimots de Dick :

Je retiens ma respiration : dans quelques minutes je vais être l’instrument d’un prodige et si la performance est réservée à une population avertie, je sais qu’il n’en sera pas moins gentleman par la suite, c’est en tout cas ce qu’il m’a promis. Heureusement car, mine de rien, ce sera la première fois que je serai exposé à un public aussi nombreux. Assis en tailleur, je continue donc mon introspection avant le déferlement d’obscénités d’un autre âge dont je serai la victime consentante.

Les lumières se sont éteintes, ça va être à moi. 

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Les oulimots de Nicolaï Drassof :

Mine de rien, ce gentleman accomplit des prodiges : promettre à la population de vivre heureux et en bonne santé jusqu’à un âge canonique est peut-être une obscénité, mais y parvenir me coupe la respiration ! Je l’admire.

Et dire que c’est un simple tailleur pour dames qui a réussi cela !

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Les oulimots d’Elisa Stark :

Il a calmé sa respiration. Tel un gentleman, il a enfilé son tailleur sans âge. S’il a été un prodige par le passé, en raison de son grand âge il n’hésite pas à raconter des obscénités à la population qui l’entoure. Pourtant j’avais réussi à lui faire promettre de rester sage, mine de rien il ne m’a pas écouté.

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Les oulimots de Bella Dona :

Ce gentleman prodige a promis de pourchasser les obscénités , peu importe l’âge de la population .

Les plus dans le collimateur sont les tailleurs , il retiennent leur respiration , ils savent qu’ils avancent en terrain miné.

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Les oulimots de Hypatia de S :

Le tailleur de la rue voisine me fascinait. Enfant, il n’était pas rare que je troque mes journées vides et médiocres contre l’observation attentive de celui que je considérais comme un prodige. Toute la population de la sinistre bourgade se pressait chez lui au point que sa boutique ne désemplissait jamais. Ce dandy maniéré, toujours affublé d’un chapeau insolite, n’en était pas moins un gentleman accompli, à la mine ravie et friponne. Sans âge, dénué de toute attache officielle dans les parages, il apparaissait comme la lueur de morale qui, du bout de ses ciseaux, pourfend l’obscénité du monde. En réalité, il ne faisait rien d’autre que de promettre à ses clients d’être à leurs côtés dans les moments importants de leur vie, d’une tristesse infinie. La respiration bruyante, entrecoupée de tousseries grasses et violentes, de celles qui font tressaillir la poitrine, arrivait toujours lorsqu’il allait dévoiler sa pièce maîtresse. Je n’avais pas la chance de la contempler : il fallait regagner les coups et la pauvreté.

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Les oulimots de Gérald :

Il n’y a pas d’âge pour être un gentleman, comme il n’y a pas d’âge pour être un goujat, et dire des obscénités. On trouve les deux dans la population d’une ville.

Je pense que je suis plutôt dans la première catégorie. Pour preuve, quand je l’ai vu venir vers moi, vêtue d’un superbe tailleur avec cette mine radieuse, ses jolis yeux bleus et ses cheveux blonds, je suis tombé sous le charme, j’en avais la respiration coupée.   Et j’ai eu envie de lui offrir un énorme bouquet de fleurs, de lui promettre monts et merveilles, de faire des prodiges pour elle comme de courir un marathon.

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Les oulimots de Marie Bulsa :

De tous les clients, je déteste ceux qui me disent des obscénités. C’est le cas du fils prodige d’un homme influent qui me maltraite chaque semaine. Un type détestable. Hier, j’attendais mon dernier client et de toute la population masculine qui passe par ma chambre, je suis tombé sur lui. Il avait un certain âge et une allure de gentleman. Son parfum m’enivrait lorsqu’il s’approchait de moi. Je sentais sa respiration embaumée de parfum dans mon cou lorsqu’il me caressait. Jamais je ne me suis sentie aussi princesse que cette nuit. Il émanait quelque chose de surnaturel de lui. Il s’est arrêté, m’a regardé d’une mine attristée et m’a tenu les mains en pleurant des larmes d’or désormais gravées sur mes bras. Il a retiré sa veste de costume et ses ailes se sont déployées. C’était un ange, mon ange, qui m’a fait promettre d’arrêter de me vendre tous les soirs. J’ai changé en une nuit. J’ai passé mon plus beau tailleur et j’ai trouvé un travail. Je n’aurai plus de problème financier tant que je garderai son cadeau tatoué sur ma peau.

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Les oulimots d’Hervé B :

Elle se déshabillait devant lui, sans gêne, sans aucune pudeur. Sa respiration s’accéléra dangereusement, et vu son âge, il fallait lui en promettre, ce n’était pas comme à vingt ans !

Il faisait partie de la frange de population qui, on ne sait par quel prodige, était encore capable d’honorer quelques jeunettes qui lui auraient susurré des obscénités, croyant qu’il n’était plus capable d’avoir des érections aussi formidables. Il ne fallait pas le juger, ni sur sa mine, ni sur son air de gentleman, encore moins sur ses costumes faits chez un tailleur renommé et sur mesure, ne vous en déplaise. Vu la forme qu’il avait, il pensa que la petite allait se souvenir de sa prestation, et son carnet d’adresse allait immanquablement se remplir, le bouche à oreille fonctionnant très bien de ce côté là …

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