Oulimots 2023S52 : la dernière contrainte de l’année

Mots contraints : Sylvestre, changement, fin, commencement, année, réveillon, champagne, gui, embrasser. 

Les oulimots d’Elisa Stark :

Sylvestre ! Demain c’est le changement d’année, la fin de 2023 qui ne nous a pas porté chance. A nous un nouveau commencement de vie mais avant il faudra en passer par le réveillon, boire une coupe de champagne à minuit, mais surtout n’oublies pas de m’embrasser sous le gui.

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Les oulimots de Marie Bulsa :

Et nous voilà bientôt au réveillon de la Saint Sylvestre qui marque la fin d’une année et annonce le commencement d’une nouvelle vie pour certains. 

Tous les clichés sont présents, les guirlandes, le sapin et le gui pour ceux qui veulent s’embrasser. Manque juste la neige pour faire un vrai paysage de décembre. Me concernant, cette fin d’année marque de grands changements dans ma vie. Ces trois dernières années ont été celles des rencontres et je souhaite en faire d’autres. J’espère aussi sabrer le champagne avec des gens formidables et vivre une vie meilleure, plus sereine. Retrouver le parfum des traditions de ce pays qui m’a élevée et tout donné.

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Les oulimots de Gérald :

La saint Sylvestre arrive à grands pas. Bientôt la fin d’une année et le commencement d’une nouvelle.

Comme tous les ans, réveillon en famille, et comme tous les ans, on va boire du Champagne et manger des huîtres. Le changement dans la continuité.

Et comme tous les ans, à minuit, nous allons nous embrasser sous une branche de gui. Symbole de prospérité.

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Les oulimots de Bella Dona :

S’embrasser sous le gui, une ancienne tradition de la Saint Sylvestre.

Pour fêter le changement d’année et sa belle fin rien de tel qu’un réveillon au champagne .

Un excellent commencement pour 2024.

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Les oulimots de Dick :

Notre fin d’année sera sylvestre cette fois en plus d’être de ce saint car nous avons décidé de le passer au fond des bois dans une cabane perchée dans un arbre.

Alors, il faudra bien sûr faire attention, frisés par le champagne, à ne pas tomber dans le vide mais je pense que nous resterons à l’intérieur et, par précaution, nous nous mettrons tous nus au commencement de la soirée, pour nous dissuader de braver le froid. 

Peut-être que cela autorisera aussi quelques changements dans la répartition de nos couples au moment de s’embrasser sous le gui, ce qui se fera sous une vraie boule, pas une coupée au préalable.

Il s’annonce bien ce réveillon.

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Les oulimots de Nicolaï Drassof :

Toute fin est un commencement. 

Quand tu m’as embrassée sous le gui, la Saint Sylvestre passée, je t’ai souhaité une bonne année. Le réveillon battait son plein, champagne et cotillons…

Et maintenant tu es mort, je suis seule et sans joie.

Quel changement

Oulimots 2023S51 : une contrainte de Noël

Mots contraints : Neige, rouge, argent, fête, sapin, cadeau, dinde, Mariah Carey, surprise. 

Les oulimots de Ssaara :

– T’es prête pour la fête ? 

-Tu me connais !

– La fausse neige aux carreaux ?

-Check !

– Un pull rouge avec un père Noël ?

-Oui

– Les boules argent sur le sapin ?

-what else enfin !

– Les cadeaux emballés ?

-Évidemment !

– La dinde farcie ?

-Puisque tu y tiens…

– La playlist de Maria Carrey?

– Non!  Là tu m’en demandes trop . Mais je t’ai préparé une playlist surprise.

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Les oulimots de Bella Dona :

Bonjour

Quelle surprise !

Mariah Carey invitée à l’ EHPAD pour la fête de Noël avec les anciens.

Les soignants bichonnent le sapin et les décorations avec des boules argent  et rouges.

Les familles ont apporté les cadeaux.

Au menu : dinde aux marrons et bûche de Noël.

Tout est prêt.

Le téléphone sonne.

Concert annulé, Mariah Carey est bloquée par la neige.

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Les oulimots d’Elisa Stark :

J’hésite pour la couleur du sapin cette année : rouge, argent ou neige ? Une chose est sûre c’est qu’écouter Mariah Carey en mangeant de la dinde et en ouvrant les cadeaux, ça ne sera pas une surprise. Tradition des fêtes oblige.

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Les oulimots de Nicolaï Drassof :

La neige est rouge… Il fait si froid…

A l’intérieur, j’entends la fête. Il y a le sapin, les cadeaux, la dinde.

Il y fait tiède et tendre, chaleureux.

Dehors, ma blessure, le sang, la vie qui me quitte.

Il fait froid.

J’ai eu la surprise de ma vie en voyant Mariah Carey penchée sur moi et me donnant de l’argent.

Trop tard ! 

C’était seulement une illusion, je sais, je faiblis. Mon sang ne coule plus.

Je la vois. J’ai froid. La neige est rouge. Je meurs…

Joyeux Noël…

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Les oulimots de Patrice Saucier :

Pourquoi Mariah Carey a-t-elle sonné à ma porte et surtout, pourquoi ai-je répondu ? Généralement, à la veille de Noël, je n’ouvre à personne sauf aux membres de ma famille et ce, de peur de me retrouver face à un malfaiteur. Or, voilà que cette splendide chanteuse, toute de rouge vêtue, propose à ma femme et à moi un cadeau surprise… Pour éviter qu’elle prenne froid, je la laisse entrer. Aurais-je dû ?

En chair, en os et en voix, elle nous convie à une grande fête musicale au cours de laquelle elle entonnera son grand succès de Noël, le fameux All I Want For Christmas Is You… non-stop, tout en se trémoussant devant le sapin ! 

 Après 60 minutes de spectacle, la dinde est prête. Mariah semble agacée… « Mais pourquoi donc ??? » La sonnerie du four gâche littéralement son tour de chant ! « Merci Mariah, je pense que nous en avons eu pour notre argent. Or, on a faim maintenant. Noël, c’est aussi la bouffe ! » Frustrée, la diva a claqué la porte pour ensuite disparaître dans la tempête de neige, emportant avec elle un morceau de tarte pour la route.

Cauchemar ?

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Les oulimots d’Audrée M :

Kelly, une jeune femme rêveuse, n’était plus satisfaite de son travail de directrice dans les ressources humaines. Le goût fade de la routine, sans surprise ni rebondissement l’accablait. Un beau matin d’hiver, alors que les premiers flocons de neige de l’année voletaient dans la rue illuminée pour les fêtes, Kelly s’immobilisa devant un sapin majestueux pour peser le pour et le contre. Les rentrées d’argent était le seul avantage qui ressortait de son job. Kelly se désola. Sa vie se résumait à un bon salaire et à supporter cette dinde de Nina à la compta qui lui collait à l’arrière-train pour on ne savait quelle raison. Les joues rouges de froid, elle se frotta les mains, secoua ses épaules et releva fièrement le menton. Dans les haut-parleurs de la place principale, Mariah Carey chantait tout ce qu’elle voulait pour Noël et Kelly songea, que le plus beau cadeau qu’elle pouvait s’offrir, était bien celui du bonheur. Et pour l’atteindre, elle devait se délivrer de la monotonie. Elle leva les yeux vers le ciel blanc cotonneux, inspira l’air glacial et soupira de contentement. 

A l’évidence, cette année, Noël sera magique.

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Les oulimots de Marie Charlotte :

Quelle n’aurait pas été la surprise de Darwin s’il avait su que l’évolution des espèces aboutirait à la planète des dindes.Oui,par un miracle de la nature,les oiseaux étaient devenu si intelligents qu’ils dominaient maintenant le monde des hommes revenu,eux,à l’état animal. La caste des dindes à crêtes rouges dirigeait ce système de volailles et élevait les humains en batterie ou en cage pour ses besoins en viande.Bien entendu ,il existait encore des hommes à l’état sauvage mais ceux-ci étaient gardé dans des réserves en plein air pour les protéger.

Evidemment,ces gallinacées mangeaient encore des graines mais elles dégustaient volontier de la viande notamment en cette période de fête qu’est Noël.Ironie du sort ou vengeance historique,chaque famille de dindes s’offrait un humain en cadeau et,il était de tradition de le fourrer aux marrons avant de le cuire longuement au four.Ainsi,le 24 décembre,par les soirs de sapins enneigés,elles dévoraient leur repas avec des couverts en argent dans un caquètement général au son d’un disque de chant de la nature de type Céline Dion ou Mariah Carey.

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Les oulimots de Lady Annia :

Vêtue d’une jolie robe rouge

Au pied du sapin je me trouve

On me dit que pour moi il y a une surprise

Je me demande s’il n’y a pas méprise.

À travers la fenêtre je vois

Les flocons de neige qui me laissent sans voix.

La musique de Mariah Carey sonne

J’ai peur que la fête ne soit pas bonne.

Mon tendre chéri m’enlace

Je dis adieu à l’angoisse. 

Son amour et ses baisers ardents 

Valent bien plus que tout l’or et l’argent.

J’ai hâte de manger la dinde

Cette musique va me rendre dingue.

J’aimerais aussi ouvrir mon cadeau, 

En espérant que ça ne soit pas un bibelot.

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Les oulimots de Gérald :

Pour les fêtes de Noël, pas de sapin, pas de neige, même pas de dinde au repas.  Eh non, avec l’argent que j’ai eu la chance de gagner à la loterie, je le suis offert un séjour au bord de la mer rouge avec ma jolie copine blonde aux yeux bleus.Et quelle surprise de voir que dans le même hôtel que nous se trouve Maria Carey. Je vais lui demander un autographe pour ma nièce, elle qui l’adore, ce sera le plus beau des cadeaux de Noël.

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Les oulimots de Dick :

Pas de surprise cette année. Une fois de plus on m’a collé dans les pattes cette dinde qui se prend pour Mariah Carey dès qu’un des convives parle de pousser la chansonnette et qui ressort à l’envi sa blague sur les ressemblances entre la neige et les hommes, les centimètres et le temps que ça tient. 

Vivement que j’aie un peu d’argent pour aller passer les fêtes loin d’ici et ainsi échapper un peu à mon entourage qui n’est jamais un cadeau en cette période. En attendant, je me saoule consciencieusement avec le mauvais rouge qui nous est servi qui, s’il me mène très probablement vers une boîte en sapin, me permet au moins d’oublier temporairement ma misère.

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Oulimots 2023S50 : la paranoïa de la contrainte

Mots contraints : Saint, truand, vie, amnésie, fantaisie, vierge, chimique, paranoïa, jouer. 

Les oulimots de Gérald :

Il m’arrive par moment, disons le quand cela m’arrange, de jouer le type qui fait de l’amnésie et de la paranoïa.

C’est une petite fantaisie qui me permet de m’isoler et de mener ma petite vie tranquille. C’est vrai que j’ai toujours une certaine méfiance envers les gens, même si je sais qu’il n’y a pas que des truands,et qu’il y a beaucoup de gens qui sont de véritables saints.

Je rêve même de partir vivre dans la forêt vierge, en autarcie. Manger des fruits, des légumes, bannir tous les produits chimiques.

Oui, je sais, je suis un utopiste.

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Les oulimots de Ssaara :

On me définit truand, je me rêvais saint, je brûle ma vie par tous les bouts, je me consume dans ma folie. 

J’aspire à une amnésie, une fantaisie de mes synapses, me rendant vierge de toute mémoire. 

J’absorbe pléthore de substances chimiques espérant noyer la paranoïa qui se joue de ma raison. 

Mais je suis un truand , et les portes se sont refermées sur mon existence décousue. 

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Les oulimots de Dick :

Je ne suis pas un saint, bien au contraire, j’ai même traîné avec des truands dans ma vie d’avant, et  je préfère jouer l’amnésie lorsqu’on a la fantaisie de me demander de parler de mon passé.

Mon existence à présent est une terre vierge que je dois cultiver sans succomber à la tentation du chimique comme j’ai pu le faire par le passé, sans paranoïa non plus et j’ai tout fait pour cela. Les cadavres dans le placard ne sont pas une image pour moi mes les miens ne diront rien. 

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Les oulimots de Bella Dona :

Ma vie est foutue depuis que l’usine chimique a explosé. 

Ma paranoïa n’est plus une fantaisie .

Ces truands  m’ont provoqué une amnésie partielle.

Parfois je joue le saint , parfois la vierge.

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Les oulimots de Patrice Saucier :

La fantaisie se voit frappée d’amnésie lorsqu’on tente de faire démarrer sa frivolité par des stimulants issus d’un paradis chimique. C’est connu ! Plus rien ne va et l’imagination naturelle se perd. C’est ce qui m’était arrivé lors de ma dernière cuite. J’ai voulu impressionner une simple dame de passage au bar où je m’échoue habituellement. Je tentais de lui écrire un poème d’amour avec de la déchirure, du vécu, du feu, de la passion « Johnny Hallydayesque » et soudain… que des lettres, des mots, des phrases, des cadavres exquis putréfiés qui ne faisaient de sens que pour les cuités qui m’accompagnaient.

Le feu aura donc été bref… Depuis, je tente de retrouver ma voie. Sans succès. Mon inspiration est sobre d’originalité. La vie se gonfle alors de paranoïa sur tout et sur rien, pour ensuite jouer un rôle ambigu de vierge offensé qui vilipende tout le monde.

Maintenant, je m’abreuve au talent des autres. Saint Truand, pourfendeur des plumes bien plus agiles que la mienne, priez pour moi…

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Les oulimots de Marie Charlotte :

Amnésique à vie,le truant paranoïaque jouait maintenant les saintes vierges de la fantaisie chimique.

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Les oulimots de Marie Bulsa :

Je leur fais croire que j’ai une amnésie totale. Ils ne sauront pas qui je suis. Jouer ce rôle de saintme va très bien, car avant ça j’avais une vie de truand. Un type qui carburait aux produits chimiques, qui sombrait à chaque instant dans la paranoïa. Je veux maintenant, tourner cette page tachée de sang et en ouvrir une vierge. Ce n’est pas une idée de pure fantaisie, juste une envie réelle.

Voilà, je vais sortir de cet hôpital et changer d’identité, de lieu et de vie. Je serai un autre homme. Un homme meilleur.

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Les oulimots de Lion Benjamin :

La vieille maison d’arrêt du 19ème siècle est sinistre. Brique rouge ruisselante de pluie. Ciel gris. Et quel nom ! Bonne nouvelle. Pas un nom pour une prison. Pour qui est-ce une bonne nouvelle ? Pour la bonne société rassurée d’y voir enfermés les truands ? On ne serait pas surpris d’y trouver oubliettes et culs de basse fosse. J’y ai rendez-vous pour rencontrer le monstre. Ironie de la vie, c’est le jour de la Saint-Nicolas que je suis autorisé à échanger avec le pire bourreau d’enfant dont j’ai entendu parler.

Son fantasme ? Les gamines vierges. Il les martyrise jusqu’à la mort une fois ses fantasmes sexuels assouvis. Il vit à l’isolement en unité psychiatrique sous camisole chimique. Seul moyen que les médecins ont trouvé pour calmer ses désordres sexuels et la paranoïa qu’il a développée en prison. Intelligent, il va sûrement jouer avec moi.

En effet, intarissable sur ses fantasmes immondes, il est soudainement frappé d’amnésie  dès que j’aborde des cas précis : Mélissa, Jasmine ou Chloé. Rencontre finalement assez stérile. Peu intéressante pour mon bouquin. Aussi sinistre ou pervers que cela puisse paraître, cette rencontre improbable a mis un peu de fantaisie dans ma journée.

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Oulimots 2023S49 : un océan de contrainte

Mots contraints : Honte, prière, océan, alternatif, naïf, fou, famine, infection, entendre

Les oulimots de Sylphide :

Prière de vous retenir de vivre, qu’ils avaient dit. Restez chez vous, la famine et la grande infection menacent. Je ne suis ni naïf, ni fou et je n’ai pas honte de le dire : je m’en vais entendre l’océan et rêver à un monde alternatif. 

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Les oulimots de Dick :

J’ai honte et ni mes prières ni les océans de larmes que je verse n’y pourront rien changer.

Je l’ai voulue pourtant cette version alternative de notre relation où chacun évoluerait librement et nous n’étions pas naïfs ni fous en nous faisant confiance. 

Et c’est là que les problèmes sont arrivés, quand après une période de famine sexuelle je me suis jeté n’importe comment sur tout et n’importe quoi et que, fatalement, j’ai chopé une infection que je lui ai refilée.

Vous auriez dû l’entendre me traiter de tous les noms avant de me mettre sous cage pour me faire réfléchir aux règles de prophylaxie les plus élémentaires.

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Les oulimots de Bella Dona :

Une guerre, 

La famine,

Un océan de larmes.

Trilogie infernale.

Il faut entendre les prières des affamés, leur souffrance.

Sans être pris pour naïf on croit devenir fou en visitant ces bidonvilles, foyers d’infections et de maladies graves.

Le travail des Ong est très insuffisant même si des projets alternatifs sont mis en place.

Cette épidémie est une honte pour une civilisation aussi riche et consommatrice.

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Les oulimots d’Elisa Stark :

Entendre l’océan, naïf ou fou, prière alternative, infection honteuse, famine…

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Les oulimots de Gérald :

Il n’y a pas de honte à être naïf et il faut l’être de penser que l’on puisse traverser l’océan avec comme seule embarcation une pirogue. Pourtant, je ne serais pas le premier.Il suffit de bien s’entraîner. De bien apprendre le mouvement alternatif, droite, gauche avec les rames. Prendre suffisamment de nourriture pour éviter la famine, prendre suffisamment de médicaments pour éviter les infections.

Je sais que vous me prenez pour un fou,mais faites moi confiance, je peux le faire. J’aimerais, une fois, sur mon frêle esquif, entendre vos prières pour me soutenir, m’encourager.

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Les oulimots de Nicolaï Drassof :

J’ai honte de ma prière de naïf. 

Comme un fou, j’aimerais, oui, je voudrais, entendre l’océan me raconter la fin de toutes ces famines, ces guerres, ces infections préparées par d’alternatifs  « bienfaiteurs malgré nous ». La liberté retrouvée, en somme.

Oui. C’est bien naïf…

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Les oulimots de Dominique Volpe :

Thomas avait vraiment été naïf de croire que la réussite de sa mission allait lui valoir une promotion. Son patron faisait semblant de ne pas l’entendre. Sans aucune honte, il se contenta de lui confier un nouveau travail et de l’envoyer en Haïti, là où régnaien la famine, les infections et la violence. Ce n’était vraiment pas un cadeau !

Il reprit sa voiture, alluma son autoradio sur une station de rock alternatif qui passait la chanson « Prière » du groupe français Astonvilla. Ses goûts étaient assez éclectiques en matière de musique, il aimait autant Bach, Vivaldi que Deep Purple, R.E.M. ou Nirvana.

Il prit tranquillement la route de l’océan. Il devait ménager sa voiture, un vénérable coupé Alfa Roméo, et ne pas conduire comme un fou.

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Les oulimots de Marie Charlotte :

Aucunes des prières des naïfs et des fous ne purent empêcher le grand cataclysme qui engendra la montée des océans et la mort des trois-quart de l’humanité. Les survivants, que la famine et les infections guettaient, bénéficièrent alors du plan alternatif d’évacuation prévu depuis longtemps par le gouvernement mondial. Ainsi, sans honte et sans regrets, des centaines de fusées spatiales se firent entendre en quittant la Terre.

(extrait du cours d’histoire de la Terre de Zoé,collégienne de l’école Arcadia Planitia de la colonie de Mars,8 septembre 3245).

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Les oulimots de Patrice Saucier :

J’ai récité une prière toute simple à l’océan. Je lui ai demandé de balayer ma honte d’être laid en utilisant l’une de ses vagues énormes. Qu’elle lui réserve le même sort qu’au visage d’Aline, dans la chanson de Christophe. J’attends depuis une heure sur la plage. Je suis peut-être naïf mais je ne souffre pas de famine spirituelle ou sinon d’une certaine infection au niveau de la logique… Vais-je me faire entendre par la nature ou une quelconque divinité ? Peut-être entrevoir l’arrivée d’une fée clochette qui me trouverait juste assez fou de me comporter de la sorte et qui me proposerait un bonheur alternatif : m’accepter tel que je suis ?

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Les oulimots de Lion Benjamin :

Le vieux voilier de course des 70s se balance mollement, amarré au ponton de Hiva Oa. Depuis la France, j’ai conquis avec lui 3 océans. Lorsque je quittai Saint-Malo, nombreux furent ceux qui virent en moi un naïf romantique. Jamais je n’avouerai en avoir bavé. Trop peur de la honte. Même si  je navigue depuis des années, je n’avais jamais traversé d’océan. Fallut-il que je fusse fou pour me lancer dans cette circum navigation aventureuse ! Bien qu’athée, je n’omis pas de placer une pièce d’or sous mon mât : une prière à qui l’on veut : Eole, Neptune… Me voilà bien loin de la Bretagne. Les marquisiens ont accueilli sans haine et sans passion cet énième navigateur hirsute et crasseux que la famine guettait d’avoir surestimé son talent de marin. Je vais pouvoir me requinquer. Et soigner  ma main gauche infectée. Rien de grave, mais il est difficile de faire cicatriser une plaie dans l’atmosphère humide et salée du bord. Le médecin  m’a prescris quelques antibiotiques pour attaquer violemment l’infection, puis un soin alternatif issu de la médecine locale. Il m’a bien fait entendre qu’ici nous sommes loin de tout, il faut savoir économiser, utiliser toutes les ressources locales.

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