Oulimots 2023S50 : la paranoïa de la contrainte

Mots contraints : Saint, truand, vie, amnésie, fantaisie, vierge, chimique, paranoïa, jouer. 

Les oulimots de Gérald :

Il m’arrive par moment, disons le quand cela m’arrange, de jouer le type qui fait de l’amnésie et de la paranoïa.

C’est une petite fantaisie qui me permet de m’isoler et de mener ma petite vie tranquille. C’est vrai que j’ai toujours une certaine méfiance envers les gens, même si je sais qu’il n’y a pas que des truands,et qu’il y a beaucoup de gens qui sont de véritables saints.

Je rêve même de partir vivre dans la forêt vierge, en autarcie. Manger des fruits, des légumes, bannir tous les produits chimiques.

Oui, je sais, je suis un utopiste.

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Les oulimots de Ssaara :

On me définit truand, je me rêvais saint, je brûle ma vie par tous les bouts, je me consume dans ma folie. 

J’aspire à une amnésie, une fantaisie de mes synapses, me rendant vierge de toute mémoire. 

J’absorbe pléthore de substances chimiques espérant noyer la paranoïa qui se joue de ma raison. 

Mais je suis un truand , et les portes se sont refermées sur mon existence décousue. 

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Les oulimots de Dick :

Je ne suis pas un saint, bien au contraire, j’ai même traîné avec des truands dans ma vie d’avant, et  je préfère jouer l’amnésie lorsqu’on a la fantaisie de me demander de parler de mon passé.

Mon existence à présent est une terre vierge que je dois cultiver sans succomber à la tentation du chimique comme j’ai pu le faire par le passé, sans paranoïa non plus et j’ai tout fait pour cela. Les cadavres dans le placard ne sont pas une image pour moi mes les miens ne diront rien. 

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Les oulimots de Bella Dona :

Ma vie est foutue depuis que l’usine chimique a explosé. 

Ma paranoïa n’est plus une fantaisie .

Ces truands  m’ont provoqué une amnésie partielle.

Parfois je joue le saint , parfois la vierge.

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Les oulimots de Patrice Saucier :

La fantaisie se voit frappée d’amnésie lorsqu’on tente de faire démarrer sa frivolité par des stimulants issus d’un paradis chimique. C’est connu ! Plus rien ne va et l’imagination naturelle se perd. C’est ce qui m’était arrivé lors de ma dernière cuite. J’ai voulu impressionner une simple dame de passage au bar où je m’échoue habituellement. Je tentais de lui écrire un poème d’amour avec de la déchirure, du vécu, du feu, de la passion « Johnny Hallydayesque » et soudain… que des lettres, des mots, des phrases, des cadavres exquis putréfiés qui ne faisaient de sens que pour les cuités qui m’accompagnaient.

Le feu aura donc été bref… Depuis, je tente de retrouver ma voie. Sans succès. Mon inspiration est sobre d’originalité. La vie se gonfle alors de paranoïa sur tout et sur rien, pour ensuite jouer un rôle ambigu de vierge offensé qui vilipende tout le monde.

Maintenant, je m’abreuve au talent des autres. Saint Truand, pourfendeur des plumes bien plus agiles que la mienne, priez pour moi…

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Les oulimots de Marie Charlotte :

Amnésique à vie,le truant paranoïaque jouait maintenant les saintes vierges de la fantaisie chimique.

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Les oulimots de Marie Bulsa :

Je leur fais croire que j’ai une amnésie totale. Ils ne sauront pas qui je suis. Jouer ce rôle de saintme va très bien, car avant ça j’avais une vie de truand. Un type qui carburait aux produits chimiques, qui sombrait à chaque instant dans la paranoïa. Je veux maintenant, tourner cette page tachée de sang et en ouvrir une vierge. Ce n’est pas une idée de pure fantaisie, juste une envie réelle.

Voilà, je vais sortir de cet hôpital et changer d’identité, de lieu et de vie. Je serai un autre homme. Un homme meilleur.

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Les oulimots de Lion Benjamin :

La vieille maison d’arrêt du 19ème siècle est sinistre. Brique rouge ruisselante de pluie. Ciel gris. Et quel nom ! Bonne nouvelle. Pas un nom pour une prison. Pour qui est-ce une bonne nouvelle ? Pour la bonne société rassurée d’y voir enfermés les truands ? On ne serait pas surpris d’y trouver oubliettes et culs de basse fosse. J’y ai rendez-vous pour rencontrer le monstre. Ironie de la vie, c’est le jour de la Saint-Nicolas que je suis autorisé à échanger avec le pire bourreau d’enfant dont j’ai entendu parler.

Son fantasme ? Les gamines vierges. Il les martyrise jusqu’à la mort une fois ses fantasmes sexuels assouvis. Il vit à l’isolement en unité psychiatrique sous camisole chimique. Seul moyen que les médecins ont trouvé pour calmer ses désordres sexuels et la paranoïa qu’il a développée en prison. Intelligent, il va sûrement jouer avec moi.

En effet, intarissable sur ses fantasmes immondes, il est soudainement frappé d’amnésie  dès que j’aborde des cas précis : Mélissa, Jasmine ou Chloé. Rencontre finalement assez stérile. Peu intéressante pour mon bouquin. Aussi sinistre ou pervers que cela puisse paraître, cette rencontre improbable a mis un peu de fantaisie dans ma journée.

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