Oulimots 2024S09 : la religion de la contrainte

Mots contraints : Religion, évoluer, dernier, brûlure, fleur, jamais, rideau, backroom, noir. 

Les oulimots de Bella Dona :

Bon, aller dans les backrooms ce n’est pas ma tasse de thé, ni ma religion .

Jamais je n’ai pu les fréquenter, désolée.

C’est vrai, on peut toujours évoluer mais c’est le dernier de mes soucis.

Tout n’est jamais tout blanc ni tout noir.

On pourra me le reprocher, peu importe, ça ne fera pas d’effet, même pas une brûlure.

J’ai mieux à faire : le printemps approche, les fleurs pointent leurs bourgeons.

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Les oulimots de Patrice Saucier :

Le monde n’a qu’une religion : l’amour.

Peut-on seulement imaginer pareille révolution ? On en connaît le plan depuis des siècles, mais il nous effraie… Il nous habite d’abord dans la fleur de l’âge, puis s’étiole et disparaît à mesure que nous vieillissons. Cela s’appelle évoluer de reculons !

Lorsque le rideau se refermera sur nous, sur notre présence en ce monde, il sera trop tard. Nous aurons l’éternité pour regretter dans le noir, dans le backroom du Purgatoire ou proche des grandes portes de l’Enfer. Jamais pareille brûlure nous fera autant souffrir… Il aurait fallu celle de l’amour pour vivre intensément et en paix jusqu’au dernier souffle !

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Les oulimots d’Elisa Stark :

Je suis entrée en religion. Comme quoi, dans la vie, il ne faut jamais dire jamais. J’ai évolué dans ma vie et dans mes relations. Je suis de plus en plus à fleur de peau, à mon écoute, et je me recentre sur le plus important, moi et mon plaisir.

Un soir, il m’a dit que notre relation allait évoluer, il m’a conduit dans la nuit et m’a fait découvrir un lieu dans lequel je n’aurais jamais osé penser aller. Un backroom dans lequel j’ai découvert dans le noir la morsure d’une brûlure à la bougie. Il a déposé de la cire sur mon corps en créant une fresque fidèle à mes courbes. La dernière goutte fut explosive.

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Les oulimots de Gérald :

Quand elle m’a dit qu’elle m’invitait dans un club privé et qu’elle me ferait découvrir des choses nouvelles, j’étais tout émoustillé, mais quand elle m’a parlé de back room et de chambre noire, je me suis quand même posé des questions. Après, ma devise, c’est :  » ne lâche rien, ne renonce jamais « , alors je lui ai dit : “ok Maîtresse, je vous suis”.

 C’est bien, a-t-elle répondu, il faut savoir évoluer, ne pas rester le dernier des idiots, et tu vas voir, je vais te faire grimper aux rideaux.

Il faut que je vous l’avoue, oui je suis soumis à ma Maîtresse et j’aime ça, c’est un peu ma religion. Même si, à certains moments,  je la trouve très sévère. J’ai encore le souvenir des brûlures du fouet de la veille. C’est pour ton éducation, m’avait-elle dit.

Et c’est accompagné de ma Maîtresse que je suis allé dans ce club. L’ambiance était sympa, le gérant offrait une fleur à chaque dame.

Et ce qui c’est passé dans cette chambre, c’est un secret.

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Les oulimots de Marie Bulsa :

Une secte, voilà où il l’avait entraînée. Pas le genre de religion qu’elle aurait aimé épouser. La maison ressemblait franchement à une maison close. Derrière des rideaux se trouvaient des backrooms.

Il la poussa vers l’une des pièces. Elle se retrouva dans le noir complet et pourtant la chambre n’était pas vide.

Puis tout à coup, des bougies s’allumèrent. Une dizaine d’hommes et de femmes l’entouraient. Un couple la poussa sur une table où ils l’attachèrent.

Elle savait que ce moment n’allait pas évoluer dans le bon sens. Elle se mit à crier. Ils la bâillonnèrent.

À cet instant, elle pensa que jamais elle ne sortirait de là vivante et elle avait raison. Elle était piégée.

Ils la dénudèrent et la tapissèrent de fleurs. Puis un à un, ils firent couler la cire sur son corps. Chaque brûlure lui arrachait un cri étouffé par le bâillon.

Elle avait confiance en lui et c’est pourtant lui qui lui ouvrit le buste avec un couteau.

Elle rendit son dernier souffle sous d’horribles souffrances. Le sacrifice était fini. Ils pouvaient tous boire son sang.

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Les oulimots de Nicolaï Drassof :

Tapi derrière des rideaux noirs

Caché au fin fond des backrooms

Dernier libertin sans espoir

Terrifié d’un possible zoom

Il te faut évoluer, connaître la brûlure

Humer les fleurs du mal et vivre la luxure

C’est ta seule religion, celle que Satan confesse

Que jamais tu n’avoues mais que tu vis sans cesse. 

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Les oulimots d’Hervé B :

Jamais je ne pensais pouvoir en arriver là ! Il me suffisait maintenant d’écarter le rideau pour accéder au dernier niveau, la dernière backroom, celle ou le noir absolu n’avait plus aucunes chances d’évoluer ! L’ultime fleur, la plus belle qu’aucun sculpteur, qu’aucun artiste n’ai jamais pu imaginer, même dans ses rêves les plus fous, n’ai pu concevoir, qu’aucune religion n’aurait pu créer, était à la portée de mon esprit, qui, atteint des brûlures de la cogitation intense dont j’avais été le créateur pour en arriver au terme de ce jeu de malade mental, m’appartenait désormais !

Fin de la partie !

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Les oulimots de Valérie :

Oh jamais je ne me suis senti aussi humilié qu’à l’instant, pendant votre stupide interrogatoire ! 

Ce n’est pas que je sois d’une quelconque religion, non, mais j’aime que mon intimité soit préservée, comme protégée d’un épais rideau. Je crois que c’est le cas pour tout le monde, non ? Mais puisque vous voulez tout savoir, je vais lever le voile sur les évènements de ce funeste samedi.

J’ai passé ma dernière nuit de célibataire, avec les amis, au Calypso. Je me rappelle être descendu dans les backrooms, ces coulisses des boîtes gay, où évoluent les hommes en mal de sensations voire de sentiments. C’est là que se jouent et se dénouent rencontres, coups d’un soir ou d’une intense histoire. 

Mais après, c’est un gigantesque trou noir. Pourtant j’ai gardé de cette soirée un souvenir cuisant : l’étrange cicatrice de brûlure en forme de fleur de lys à l’avant-bras…

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Les oulimots de SecretSensualité :

Dans l’obscurité de la backroom, la religion danse,

Évoluer dans les ombres, sous le dernier rideau qui balance.

Une brûlure sacrée, un désir qui s’embrase,

Une fleur interdite éclose dans l’espace.

Jamais résigné, explorant chaque coin noir,

Les péchés enchaînés, dans un jeu d’espoir.

Au-delà des tabous, des limites qui s’érodent,

Sous le pied, la tentation frémit, la passion explose.

Le noir révèle les secrets les plus intimes,

Entre les murs clandestins, nos âmes s’animent.

Religion profane, au rythme du désir,

Dans cette backroom obscure, où l’amour va s’épanouir.

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Les oulimots de Dick :

Il était beau avec cette fleur noire tatouée dans le cou et ses baisers étaient une délicieuse brûlure sur mes lèvres. Alors quand il m’a proposé de franchir le dernier rideau, celui qui amène là d’où l’on ne revient pas intact, je l’ai suivi sans hésiter. 

Ce fut intense mais je ne l’ai jamais regretté et j’évolue désormais dans les backrooms de ma région avec l’aisance de l’habitude et je dirai même que ce qui s’y déroule est devenu ma religion. 

Je suis un ange déchu et j’aime ça.

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