Oulimots 2024S21 : la danse de la contrainte

Mots contraints : Blesser, danse, retour, île, seul, parapluie, sourd, Neptune, ligne. 

Les oulimots d’Isiphentys Laurence :

J’etais de retour sur cette île, seule cette fois. La ligne d’horizon de l’eau se confondant avec le ciel, deux bleus se mêlaient, il ne manquait que le dieu Neptune sortant des eaux pour parfaire le tableau.

La danse des gouttes d’eau frappant mon parapluie ne m’empêchait pas de danser sur le chemin menant à notre maison.

Mon ex mari était sourd à toute la beauté des petits riens, depuis notre divorce, j’avais tant été blessée,ici je pourrais me ressourcer.

****

Les oulimots d’Elisa Stark :

Seul sur l’île, Neptune blessé par un parapluie, attendait le retour de son ami sourd qui dansait telle une ligne d’horizon.

****

Les oulimots de Nicolaï Drassof :

En sortant de la salle de danse, à quatre heures du matin, complètement sourd à cause de la sono tonitruante, il dut constater qu’il pleuvait fort et depuis longtemps. Seul et sans parapluie, il prit le chemin du retour avec philosophie. À pied, car à cette heure, plus aucune ligne de métro ne fonctionnait. L’électricité non plus. Il faisait nuit noire. Il marchait précautionneusement de peur de se blesser dans une eau qui emplissait la rue, et qui montait d’instant en instant. Le centre du rond-point luisait faiblement comme une île sur l’océan. Il devenait de plus en plus difficile d’avancer quand, de l’obscurité surgit un point lumineux rayé de pluie. 

Il n’en croyait pas ses yeux : un bistrot déjà ouvert, et éclairé ?

Il s’approcha et put lire son nom : le Neptune.

****

Les oulimots de Bella Dona :

Seule sur une île perdue dans l’océan, je vis en solitaire. Les conditions sont difficiles, il faut trouver sa nourriture pour calmer les besoins primaires. J’ai appris à pêcher à la ligne , avec calme et patience. 

Aucune intention de retour dans le monde civilisé depuis que je me suis blessée , la danse c’est terminé pour un bon moment.

Je reste sourde aux appels téléphoniques, seul le dieu des mers, Neptune, entend mes prières.

Une nouvelle journée, comme tous les matins, partir en quête de nourriture, malgré la pluie, j’ai mon parapluie qui me protège.

****

Les oulimots d’Hervé B :

Impossible de passer outre la cérémonie du passage de « La Ligne » sorte de rite que doivent subir tous les marins franchissant l’Equateur pour la première fois, sur n’importe que navire qu’ils soient ! Et ceux qui comme moi, peuvent se vanter d’avoir subi ce bizutage à bord du « Neptune », se comptent sur les doigts d’une seule main ! J’étais le seul à qui ce n’était pas encore arrivé ! J’avais quand même eu le bonheur de ne pas me retrouver dans un tonneau autour duquel des matelots, plus ou moins déguisés en Neptune, Dieu des Mers, et dont l’haleine empestait le rhum, effectuaient une danse endiablée !  Tonneau dans lequel les mousses, « vierges de la ligne », subissaient tous sortes de sévices, aux bons plaisirs de leurs ainés. Cette époque était révolue, je ne risquait pas de me blesser, c’était déjà ça ! Je n’avais eu à subir qu’un grain de quelques minutes, et pas question d’ouvrir un parapluie, d’ailleurs, objet introuvable à bord ! Cette pluie soudaine avait un peu gâchée la fête, et l’avait considérablement écourtée. Il n’empêche que je n’allais pas être sourd de retour sur l’île ! Je pensais qu’une tournée générale de rhum, au bar de la Marine, satisferait les rabat-joies !

****

Les oulimots de DaGaran :

Le vendredi, Mickaël revient souvent à Belle-Île-en-Mer pour profiter du week-end en famille, que ce soit seul ou avec Emma, sa petite amie.

Aujourd’hui, il est de retour sans sa bien-aimée, retenue à Vannes. Emma soutient une association promouvant la danse celtique et elle participe à un spectacle demain soir.

Bien entendu, Mickaël aurait aimé l’accompagner, mais il souhaite passer du temps avec Papy Germain, son grand-père. Ce dernier a récemment chuté dans l’entrée de sa maison, en heurtant malencontreusement son parapluie qui séchait. Il s’en sort avec une belle entorse, mais il aurait pu se blesser plus sérieusement: non seulement Germain devient sourd, mais sa vue se détériore également depuis quelques mois.

Mais revenons à Mickaël… 

Pendant la sieste de son grand-père, le jeune homme envisage d’aller pêcher à la ligne. 

Ce qu’il n’a pas anticipé, ce sont les trombes d’eau qui vont s’abattre sur Belle-Île. N’oublions pas que nous sommes en Bretagne! Même Neptune semble impuissant face aux caprices du ciel breton!

Mickaël restera finalement au chaud et profitera pleinement de la quiétude des lieux, en attendant le réveil de son cher Papy.

****

Les oulimots de Dopamine :

On nous dit que les missiles Neptune de notre parapluie nucléaire nous protègent de toute agression et que notre pays restera une île de calme au milieu du chaos quoi qu’il advienne.

Ouais 

Je préfère rester sourd à cette ligne éditoriale, et aveugle aux danses belliqueuses de nos dirigeants car je sais que le retour de bâton ne sera que plus rude quand, après les combats, il faudra achever les blessés des deux camps. Et je suis loin d’être seul dans ce cas. 

****

Les oulimots de Ssaara :

Se pensant seule sur l’île, elle dansait sous la pluie d’été tant attendue, traçant de ses pieds des lignes et des arabesques. Elle était dans le plus simple appareil, son parapluie à la main.

Elle s’était blessée quelques temps et riait de retrouver son agilité.

Mais le vieux pêcheur sourd que tout le monde appelait Neptune s’était glissé derrière les dunes. Il était de retour tôt ce matin car la pêche n’avait rien offert. Mais ce petit matin pluvieux lui offrait un spectacle féerique.

****

Les oulimots de Gérald :

Malgré le temps pluvieux, la journée s’annonce des plus formidables. En effet, elle m’a annoncé son retour pour bientôt. Elle a décidé de quitter son ile pour rentrer en France. Je suis un homme heureux. 

Des mois qu’elle reste sourde à mes appels, restant dans sa ligne de conduite en m’ignorant totalement.  Je me sentais blessé dans mon amour-propre, mais j’étais incapable de lui en vouloir.

De bonheur, je me fais un remake de  » singing in the rain « ,  je danse seul sous la pluie avec mon parapluie en bénissant le dieu Neptune de nous envoyer toute cette eau.

****

Les oulimots de Marie Bulsa :

Elle n’avait pas prévu de se blesser. La danse était tout pour elle. C’est ce foutu parapluie de décor qui a perdu une baleine sur la piste la faisant chuter. Elle avait une ligne si fine que les os de ses jambes se sont fracassés dans un bruit sourd.

Elle a décidé d’organiser son retour sur scène en travaillant avec acharnement, mais ce monde en avait décidé autrement. Alors elle a décidé de partir loin, prendre un bateau, fuir la scène qui l’avait rejetée. Comme si Neptune lui en voulait, le bateau a essuyé une tempête et s’est échoué.

Et moi je la suivais partout où elle allait. J’étais le mari discret, amoureux d’elle depuis notre enfance. Elle était devenue ma Vénus. Je l’admirais.

Nous étions rescapés sur une île inconnue. Comme Robinson Crusoé, nous étions seuls au monde.

Son chagrin n’a fait que s’amplifier de mois en année. Son corps est devenu squelettique. Elle ne s’alimentait plus et elle n’avait plus la force de vivre.

Je suis resté seul sur cette île maudite, à attendre le passage d’un bateau en vain.

****

Les oulimots de Dick :

Mon orgueil n’avait pas à être blessé. Neptune lui-même et son trident n’aurait pu étancher la soif de ses orifices ni apaiser la danse de ses reins et si elle était désormais une île au milieu de l’océan de ces messieurs, je devais me montrer sourd à mes accès de jalousie. La pluralité était devenue sa ligne de conduite, le candaulisme la mienne et ce voyage était un aller sans retour. Je restais donc seul, à distance raisonnable, afin de pouvoir filmer la scène. 

Les parapluies de éclairage étaient déployés, la caméra sur son trépied, ça allait être un sacré moment.

****

Laisser un commentaire